La Comtesse de Noailles

De l'altération à la restauration

Malgré des altérations spectaculaires, parfois irréversibles, le restaurateur est là pour vous apporter une solution, tout en respectant l'histoire et la matérialité de votre œuvre.

1. Des moisissures actives

Cette infestation au revers de l'œuvre est due à de mauvaises conditions de conservation au sein d'un environnement humide et peu aéré. Les moisissures doivent être traitées avec soin pour éviter toute propagation et assurer la pérennité de l'œuvre.

4. Des lacunes de couche picturale

Les lacunes de couche picturale laissent apparaître la toile sous-jacente. Il faut donc combler cet espace à l'aide d'un mastic : celui-ci doit être travaillé de manière à recréer l'aspect irrégulier de la peinture, ses empâtements et traces de coup de pinceau, les craquelures et aspérités en tout genre.

2. Une couche picturale écaillée

Dans le cas de ce portrait, la présence d'écailles n'est pas due au vieillissement normal de l'œuvre mais à une ancienne restauration périlleuse ayant "transposé" la couche picturale sur une nouvelle toile. Cette opération est aujourd'hui à l'origine d'une importante perte de matière et de graves problèmes d'adhérence entre deux surfaces. Pour sauver les parties en soulèvement, un adhésif doit être inséré délicatement à l'aide d'une seringue entre la toile et la surface peinte.

5. La reconstitution du visage

Le visage très lacunaire de ce portrait a pu être reconstitué grâce à un portrait de la Comtesse de Noailles en tout point similaire au notre, trouvé sur internet. L'anatomie du visage a donc pu être reproduite avec précision grâce au modèle que nous avions en notre possession, tout en respectant la gamme chromatique et les proportions propres à notre œuvre.

3. Un vernis oxydé

Les peintures à l'huile sont vernies pour assurer avant tout une saturation optimale des couleurs mais également la protection de la surface peinte contre la poussière et la crasse. Le vernis est transparent. Avec le temps, l'oxydation fait virer cette fine couche au jaune puis au brun. Le dévernissage consiste à retirer cette couche superficielle afin de retrouver les couleurs d'origine de l'oeuvre. Un nouveau vernis peut ensuite être posé.

6. La retouche

La retouche est aussi appelée réintégration colorée car il s'agit non pas de repeindre à l'huile comme l'artiste mais de colorer la surface blanche du mastic afin de l'intégrer à l'œuvre. La peinture utilisée est réversible et doit être appliquée par petites touches très fines. Les petites touches sont visibles à l’œil nu lorsque l'on s'approche de l'œuvre afin de distinguer la retouche de la peinture originale.

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